Manuel Alduy :

« priorité à notre plateforme gratuite »
 


Posté le 23.10.2022


 

Vendredi après-midi, le Marché International du Film Classique que dirige Juliette Rajon, accueillait pour la première fois Manuel Alduy, directeur du cinéma de France Télévisions. Il a répondu aux questions que la profession se pose sur la stratégie du groupe vis-à-vis du cinéma de patrimoine.


Priorité aux classiques sur France 5

On entend par film de patrimoine des oeuvres de vingt ans et plus. Depuis mon arrivée à France Télévisions on a bâti un dispositif d'exposition du cinéma en général, qui offre un éventail de séances cohérentes avec le public de chacune de nos chaînes. Mais, au nom de notre amour pour les classiques — j’ai découvert le western sur FR3 enfant — on ne va pas diffuser un film classique pour un auditoire dont on sait qu’il ne voudra pas le regarder. Sur l’ensemble de nos chaînes nous proposons 350 films par an, dont 40% issus du patrimoine. Avec le changement prochain de la législation, on va pouvoir imaginer que France 5 offre exclusivement des « vieux films » comme les jeunes disent parfois.

Priorité à notre plateforme gratuite

La plateforme France.tv gratuite est notre priorité, car c’est à travers elle qu’on peut espérer attirer de plus jeunes spectateurs — qui eux regardent très peu la télévision linéaire — sans perdre les personnes âgées.

Une logique d’éditorialisation.

On travaille ainsi à son éditorialisation : en s’accrochant à l’actualité, en diffusant par exemple Big Fish au lendemain de l’ouverture du festival. En programmant des films liés à l’histoire de Cannes, comme nous le ferons encore pendant le prochain festival. Pour Halloween on va explorer les communautés de niche et programmer à partir de 22 heures une collection de films d’horreur. L’idée est de créer une habitude à travers ces nouveaux rendez-vous.


Manue-Alduy-MIFC-actu 
©  Marie Gordet

 

 Propos recueillis par Carlos Gomez

 

Catégories : Lecture Zen