Billetterie

Condenados a vivir

de Joaquín Romero Marchent , Espagne , 1972

Trésors et curiosités

Le sergent confédéré Brown (Claudio Undari), accompagné de sa fille Sarah (Emma Cohen), doit assurer le transfert de sept terribles prisonniers enchaînés, alors que son convoi a été attaqué par des bandits.

Tresors Condenados A Vivir


Condenados a vivir
,quipourrait sembler, de prime abord, être un western à l’espagnoleclassique, est un thriller furieusement sanglant, qui frôle le slasher movie. Il constitue probablement l’un des westerns les plus sombres et crus qui aient vu le jour. D’un nihilisme implacable et d’une violence à la limite du supportable, le film est considéré par les distributeurs de l’époque comme insortable en salles. Il n’est ainsi projeté qu’en Espagne et aux États-Unis. Les distributeurs américains décident d’utiliser ce déferlement de fureur et de bestialité comme un argument marketing et la bande annonce du film, sorti sous le nom de Cut-Throats Nine, le décrit ainsi comme « le plus violent jamais montré à l’écran ». Les cinémas américains proposeront même des terror masks au public, invitant les spectateurs à les porter lorsque les scènes deviennent trop insoutenables.

Ce western horrifique, d’où toute morale est absente, est unique en son genre et inspirera notamment Quentin Tarantino pour la réalisation des 8 salopards (2015)

« Dans la foulée des bacchanales sanglantes de Hershell Gordon Lewis, Joaquín Romero Marchent truffait son film de plans hard-gore propres à émouvoir les âmes sensibles des censeurs du monde entier et des aficionados du genre, peu habitués à ces orgies de tripes dégoulinantes, de gorges béantes, d'orbites giclantes, de cadavres à demi-carbonisés filmés avec grande complaisance. Jamais le western européen n'avait été aussi loin dans la violence graphique et l'âpreté narrative. Car violent, le film l'est tout autant sur le strict plan psychologique. Sans doute s'agit-il (avec Le Grand Silence, autre génial western enneigé) du film le plus implacable, le plus pessimiste du genre. Tous les protagonistes (à l'exception de la fille du sergent, victime du début à la fin) sont corrompus, gorgés de haine : ce sont des monstres ! Et le final, que l'on espère presque comme une libération, ne vient en rien tempérer ce climat d'intense tension et de malaise. » (Alain Petit, Le Cinéphage n°2, novembre 1991)

C’est avec ce film que Joaquín Romero Marchent – pour beaucoup, un des maitres du western espagnol – fait son adieu au genre. Il explorera plus tard le polar, la comédie, le drame ou la science-fiction.

 

Condenados a vivir
Espagne, 1972, 1h27, couleurs, format 1.85
 
Réalisation Joaquín  Romero Marchent
Scénario Joaquín Romero Marchent, Santiago Moncada
Photo Luis Cuadrado,
Musique Carmelo A. Bernaola
Montage Mercedes Alonso
Décors
 José Luis Galicia, Jaime Pérez Cubero
Costumes León Revuelta
Production
Espagne
 
Interprètes Claudio Undari (le sergent Brown), Emma Cohen (Sarah Brown), Alberto Dalbés (Thomas Lawrence), Xan das Bolas (Buddy), Antonio Iranzo (Ray Brewster), Manuel Tejada (Dean Marlowe), Ricardo Díaz (Joe Ferrell), José Manuel Martín (John McFarland)
 
Sortie en Espagne juillet 1972

Restauration par la Filmoteca Española.

Film ayant reçu le label
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Séances
Icone Billet 17ACHAT mer 19 21h30 - Institut Lumière 
En présence de Josetxo Cerdán Los Arcos (Filmoteca Espanola)
Icone Billet 17ACHAT sam 22 21h30 - Lumière Terreaux
En présence d'Eric Métayer

 

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