Billetterie

Equus

de Sidney Lumet , Royaume-Uni, États-Unis , 1977

Sidney Lumet

Alan Strag (Peter Firth), 17 ans, comparaît devant un tribunal. Une nuit, dans le haras où il travaille, il a crevé les yeux de six chevaux à l’aide d’un crochet métallique. La magistrate chargée de l’affaire (Eileen Atkins) décide de confier l’adolescent à son ami psychanalyste Martin Dysart (Richard Burton). Commence alors un long travail pour reconstituer un puzzle mental…

 Lumet-equus


Dans les années 70, Equus, pièce du dramaturge britannique Peter Shaffer, est un véritable phénomène. Montée à Londres en 1973, elle sera jouée à New York dès l’année suivante (il y aura en tout plus de 1 200 représentations). Devant un tel succès, les droits sont rachetés pour une adaptation cinématographique et la réalisation est confiée à Sidney Lumet. Pour incarner le patient et son médecin, leurs interprètes au théâtre sont immédiatement engagés : Peter Firth, incarnant Alan Strag depuis la création de la pièce, et Richard Burton, qui avait repris le rôle initialement tenu par Anthony Perkins.

L’histoire d’Equus a été inspirée à Shaffer par un fait divers qu’on lui a rapporté, sans lui donner plus de détails. Il décida alors de construire un passé à l’adolescent. Qu’est-ce qui a poussé Alan à crever les yeux d’animaux dont il aime tant prendre soin ? Le travail de Dysart consiste à démêler les traumas : une mère pieuse qui élève son fils dans la crainte de Dieu, un père athée qui remplace une image religieuse par celle d’un cheval, une première expérience sensuelle alors que l’enfant monte pour la première fois… Tout se mélange : Alan nourrit une passion, voire une fixation sexuelle, pour Equus, son dieu.

Pour la première fois, Sidney Lumet s’éloigne du réalisme. Grâce à la photo d’Oswald Morris et à la beauté des images, les rites païens nocturnes d’Alan prennent vie à l’écran. En plein mysticisme, il monte nu, à cru, faisant corps avec sa monture, tel un centaure.

Mais la véritable interrogation du film est celle, ultime, de Dysart : doit-on forcer quelqu’un à rentrer dans une "normalité" communément admise ? Doit-on contraindre Alan à renoncer à sa foi, à Equus, son élément vital ? En creux : où est la normalité et quel est le bien-fondé de l’analyse ?

« C’est dans la direction d’acteurs que [Sidney Lumet] excelle le plus. Durant les deux heures de projection, le duo Burton-Firth (déjà rôdé par la pièce de théâtre) va nous tenir en haleine, portant le film à eux seuls. Entre Richard Burton, vieux bourlingueur des studios redevenu très brillant comme à ses plus beaux jours, et Peter Firth, ce sont deux époques du cinéma côte à côte, deux générations qui s’opposent pour notre plaisir. » (Gérard Courant, Cinéma n° 232, avril 1978)

 

 

Equus
Royaume-Uni, États-Unis, 1977, 2h18, couleurs, format 1.85
 
Réalisation Sidney Lumet
Scénario Peter Shaffer,d’après sa pièce éponyme
Photo Oswald Morris
Musique Richard Rodney Bennett
Montage John Victor Smith
Décors & costumes Tony Walton
Production Lester Persky, Elliott Kastner, Persky-Bright Productions, Winkast Film Productions
Distributeur Park Circus
 
Interprètes Richard Burton (Martin Dysart), Peter Firth (Alan Strang), Colin Blakely (Frank Strang), Joan Plowright (Dora Strang), Harry Andrews (Harry Dalton), Eileen Atkins (la juge Esther Saloman)
 
Sortie aux États-Unis octobre 1977
Sortie au Royaume-Uni 20 octobre 1977
Sortie en France 22 mars 1978
  

Séances
Icone Billet 17ACHAT ven 21 20h - Comœdia
Icone Billet 17ACHAT sam 22 13h30 - UGC Confluence
Icone Billet 17ACHAT dim 23 10h15 - Villa Lumière

 

Ce site nécessite l'utilisation d'un navigateur internet plus récent. Merci de mettre à jour votre navigateur Internet Explorer vers une version plus récente ou de télécharger Mozilla Firefox. :
http://www.mozilla.org/fr/firefox