Jean-Luc Godard est le cinéma, sa quintessence. Il vient d’avoir 91 ans, et plus de 140 films. On le déteste autant qu’on l’adule. D'où vient son aura ? De films légendaires bien sûr, mais aussi de Godard lui-même. C’est un personnage public autant qu’un homme entouré de mystère. Il est tout et son contraire, il a pris tous les chemins possibles. Pas évident de s'emparer d'un tel monstre sacré, énigmatique à force de provoquer et de prendre la tangente. Alors quel repère nous donne-t-il ? L'itinéraire de Godard suit une seule direction : une recherche constamment renouvelée de son art. Il envisage le geste créateur comme un acte nécessaire de critique et de déconstruction. C’est un dynamiteur. "Je pars toujours du négatif. Je suis un homme positif qui part du négatif". L'artiste se réinvente inlassablement, et inévitablement abîme l'homme. Ce portrait veut nous emmener au-delà des clichés d’un mythe devenu parfois caricatural, à la rencontre d’un homme plus sentimental qu’il n’y paraît, un homme habité, parfois dépassé, par son art. Car oui, Godard est humain. Pas seulement une machine à penser et imager. De la chair, du sang, des émois.
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