Duke Anderson (Sean Connery) sort de prison, après dix ans derrière les barreaux. Il retrouve une ancienne maitresse, Ingrid (Dyan Cannon), particulièrement bien installée dans un immeuble luxueux. Lui vient alors une idée : "visiter" chaque appartement et faire le casse du siècle. Il commence à recruter son équipe : Haskins (Martin Balsam), antiquaire, The Kid (Christopher Walken), petit malfrat aux talents d’électricien et Spencer (Dick Anthony Williams), militant d’une organisation révolutionnaire et futur chauffeur du camion de déménagement…
Sean Connery disait de Sidney Lumet qu’il était le meilleur réalisateur avec qui il ait travaillé. Six ans après leur première collaboration (The Hill), il le retrouve pour Le Gang Anderson. Son personnage, Duke, veut se refaire la main après dix ans d’emprisonnement. Mais une décennie à l’ombre peut avoir compromis vos connaissances en matière de sécurité…
Un an avant le scandale du Watergate, Sidney Lumet filme l’Amérique du début des années 70, avec une certaine distance, démontant consciencieusement ses institutions. Ici, tout le monde espionne tout le monde. La Financière, les Stups, le FBI, tous surveillent l’un ou l’autre des membres du gang, tous savent ce qui se trame, mais aucune de ces brigades n’est réellement concernée par le casse en préparation. L’Amérique que montre Lumet est truffée de caméras et de micros : « les machines sont en train de gagner » disait le réalisateur pour résumer son propos. Il signe avec Le Gang Anderson le premier film sur ce qui allait rapidement devenir le problème de la surveillance de masse.
« L'intelligence avec laquelle Lumet découpe son intrigue, et l'usage kaléidoscopique qu'il fait de ses intrigues parallèles (qui se multiplient sans avertissement, ni règles temporelles soumises au spectateur) fait de ce film une machinerie diabolique et implacable, où l'humour orwellien naît de la multiplicité des parties en présence. Tout lutte contre tout, comme chez Piero de Cosimo, la cité est une fourmilière de cellules hostiles les unes aux autres […][Un] film rare et nouveau, parfait exemple de réussite commerciale d'un réalisateur intellectuel, à la fois ambitieux et public, lorsqu'il a su faire sien un mythe absolument inédit dans le cinéma, et qui trouve la forme précise de langage que nécessite cette mise en question du langage, car c'en est une. » (Robert Benayoun, Positif n° 132, novembre 1971)
Le Gang Anderson (The Anderson Tapes)
États-Unis, 1971, 1h39, couleurs, format 1.85
Réalisation Sidney Lumet
Scénario Frank R. Pierson, d’après le roman Le Week-end d'Anderson de Lawrence Sanders
Photo Arthur J. Ornitz
Musique Quincy Jones
Montage Joanne Burke
Décors Benjamin J. Kasazkow, Columbia Pictures
Costumes Gene Coffin
Production Robert M. Weitman, Columbia Pictures
Distributeur Park Circus
Interprètes Sean Connery (Duke Anderson), Dyan Cannon (Ingrid), Martin Balsam (Haskins), Ralph Meeker (Delaney), Alan King (Angelo), Christopher Walken (The Kid), Dick Anthony Williams (Spencer)
Sortie aux États-Unis juin 1971
Sortie en France 1er septembre 1971
Remerciements à Sony
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