Billetterie

Lost Highway

de David Lynch , États-Unis, France , 1997

Cultes ! / Lumière Classics

« Dick Laurent est mort ». C’est le message qu’entend Fred Madison (Bill Pullman) à l’interphone de sa maison de Los Angeles. Le lendemain, son épouse Renee (Patricia Arquette) découvre sur le perron une cassette vidéo enregistrée à leur domicile. Quelqu’un a manifestement pénétré leur intimité. Lorsqu’une seconde cassette leur est livrée, l’angoisse s’installe. Dans une soirée, Fred rencontre un homme étrange qui semble avoir le don d’ubiquité : l’homme est devant lui, mais répond également à son appel quand, à sa demande, Fred téléphone chez lui. Cet homme serait un ami de Dick Laurent.

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« Barry Gifford is a killer f***in’ writer. » (David Lynch). Sept ans après avoir adapté avec David Lynch son roman Wild at Heart: The Story of Sailor and Lula, l’écrivain Barry Gifford travaille de nouveau avec le cinéaste. Ce sont les mots « Lost Highway » utilisés par Gifford dans son roman Night People – mots repris d’une chanson de Hank Williams –, qui déclenchent chez Lynch l’envie d’écrire une histoire avec lui. Après plusieurs versions et quelques arrangements, le captivant Lost Highway voit le jour.

Depuis le début de sa carrière, David Lynch filme des cauchemars éveillés, manipule les images, brouille les pistes de la compréhension de son œuvre. Pour lui, il ne faut pas trop comprendre les choses, ne jamais trop les expliquer. Le scénario de Lost Highway est ainsi sinueux, non-linéaire, impossible à condenser. Les souvenirs des personnages sont confus, leurs identités se dédoublent, ils se remplacent. Le cinéaste oblige son spectateur à une acuité permanente, tout en le laissant flotter dans une atmosphère mi-onirique, mi-cauchemardesque.

Histoire de passion, de sexe et de mort, film noir où Patricia Arquette est doublement fatale, crise d’identité d’un assassin schizophrène, Lost Highway est un film à la fois fascinant et dérangeant. Il joue des contrastes, des pertes de repères, et laisse le souvenir d’images flashs, de sensations, baignées des musiques d’Angelo Badalamenti, de David Bowie ou de l’entêtant This Magic Moment de Lou Reed.

« Lost Highway est un film aux proportions impensables. Il donne le sentiment de changer toujours de dimension, d'enchaîner les points d'équilibre aussitôt tremblés, obligeant les sens et la raison à de perpétuels ajustements. Ce monstre de pellicule libère l'idée de l'illimité dans la dépense et les relances sensorielles débordantes, pourtant contenues par la durée du montage final. Le septième long métrage de David Lynch a tout de la synthèse, une synthèse surtout mobile, émouvante : synthèse de l'hétérogène. Aucun genre ne le définit, aucun discours ne le résume, aucune comparaison ne le cerne, aucune polarité

(fantastique / réaliste, intimité / extériorité, lenteur / rapidité, figuratif / abstrait, etc...) ne l'épuise. Lost Highway condense tout autant qu'il déplace, travaille au cœur de la non-ressemblance. » (Guy Astic, Le purgatoire des sens, Dreamland)

 

 

Lost Highway
États-Unis, France, 1997, 2h15, couleurs, format 2.39
 
Réalisation David Lynch
Scénario David Lynch, Barry Gifford
Photo Peter Deming
Directeur artistique Russell J. Smith
Musique Angelo Badalamenti ; David Bowie, Lou Reed, This Mortal Coil, Smashing Pumpkins, Nine Inch Nails, Marilyn Manson, Ramstein…
Montage Mary Sweeney
Décors & costumes Patricia Norris
Production Deepak Nayar, Tom Sternberg, Mary Sweeney, CiBy 2000, Asymmetrical Productions
Distributeur Potemkine
 
Interprètes Bill Pullman (Fred Madison), Patricia Arquette (Renee Madison/Alice Wakefield), Robert Blake (l'homme mystérieux), Balthazar Getty (Pete Dayton), Robert Loggia (Mr Eddy), Richard Pryor (Arnie), Gary Busey (Bill Dayton), Natasha Gregson Wagner (Sheila), John Roselius (Al), Louis Eppolito (Ed), Michael Massee (Andy), David Byrd (le docteur Smordin)
 
Sortie en France 15 janvier 1997
Présentation au Festival de Sundance 24 janvier 1997
Sortie aux États-Unis février 1997
Restauration 4K par Mk2 supervisée par David Lynch
Ressortie prochainement par le distributeur Potemkine

Film ayant reçu le label
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Séances
Icone Billet 17ACHAT sam 15 22h - Institut Lumière
En présence de Miliani Benzerfa (Potemkine)
Icone Billet 17ACHAT jeu 20 10h45 - Comœdia
En présence de Marina Girard-Muttelet (Crossing)
Icone Billet 17ACHAT ven 21 20h - Pathé Bellecour
Icone Billet 17ACHAT sam 22 19h - UGC Confluence
En présence de Vincent Pérez

 

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