Billetterie

Peppermint Candy

Bakha satang

de Lee Chang-dong , Corée du Sud, Japon , 1999

Invités du festival : Lee Chang-dong

Par un bel après-midi de printemps, des amis pique-niquent pour célébrer leurs retrouvailles. Un invité inattendu apparaît, Yongho (Sol Kyung-gu), dont ils étaient sans nouvelles depuis des années. Mais celui-ci se comporte étrangement et semble complètement déphasé. Rapidement, il fuit le groupe et court vers une voie ferrée proche. Un train arrive. Yongho ne bouge pas.

 Lee-Peppermint-candy


Né à Taegu en Corée du Sud en 1954, Lee Chang-dong publie en 1983 son premier roman, Chonri (The Booty). Très engagé dès l’université, où il a participé aux manifestations contre la dictature militaire alors en place, Lee Chang-dong y évoque les répressions sanglantes qui ont eu lieu en mai 1980 à Gwanqju, où des milliers de manifestants furent tués par l’armée coréenne. Dix ans plus tard, c’est le réalisateur Park Kwang-su, chef de file du nouveau cinéma coréen (Chilsu et Mansu, 1988 ; La République noire, 1990) et lui-même très engagé dans les révoltes étudiantes, qui lui ouvre les portes du cinéma en lui confiant l’écriture de deux scénarios : L’Île étoilée (1993) et A Single Spark (1995).

Deuxième long métrage de Lee Chang-dong, après Green Fish (1997), qui obtiendra le Prix du meilleur film au Festival international du Film de Busan, Peppermint Candy s’ouvre sur le suicide de Yongho et se poursuit par l’enchaînement à rebours des événements qui l’ont mené à cette dépression. Passionnant flashback sur vingt ans de la vie gâchée d’un homme (un mariage raté, une paternité difficile, une entreprise en faillite, un travail ingrat), le film est un voyage inversé dans une Corée du Sud en proie à la dictature. Difficile en effet de ne pas voir dans ce drame psychologique admirablement interprété, une parabole sur le traumatisme des années de répression et le désastre économique de 1997. D’une charge émotionnelle rare, Peppermint Candy fut un énorme succès dans son pays d’origine.

« Il est des films qui vous poignent le cœur dès la première séquence. Des films qui vous marquent dès la première vision et qu'on n'oublie plus. Qui vivent en vous. Peppermint Candy fait partie de ces films. La narration originale surprenante qui décrit tout un destin à rebours introduit paradoxalement un vrai suspense émotionnel. Chaque épisode vous surprend, vous émeut. Et la déconstruction narrative, loin de faire figure de procédé, aiguise les sentiments et la manière dont ils s'écorchent à la vie. » (Bertrand Tavernier)

 

Peppermint Candy (Bakha satang)
Corée du Sud, Japon, 1999, 2h10, couleurs, format 1.85
 
Réalisation & scénario Lee Chang-dong
Photo Kim Hyung-koo
Musique Lee Jae-jin ; Ritchie Blackmore, Ronnie James Dio, Ray Peterson
Montage Kim Hyun
Direction artistique Park Il-hyun
Production Jeon Jae-young, Myeong Gye-nam, Makoto Ueda, Keiko Iino, Dream Venture Capital, East Film Company, NHK, UniKorea Pictures
Distributeur Diaphana
 
Interprètes Sol Kyung-gu (Yongho), Moon So-ri (Sunim), Kim Yeo-jin (Hongja), Jung Suh (Miss Lee), Ko Seo-hie (Kyung-ah), Park Ji-yeon (l’étudiante), Lee Dae-yeon (le détective Kang)
 
Présentation au Festival de Busan 14 octobre 1999
Sortie en Corée du Sud 1er janvier 2000
Présentation au Festival de Cannes (Quinzaine des réalisateurs) mai 2000
Sortie en France 20 février 2002

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT lun 17 19h - Lumière Terreaux 
En présence de Lee Chang-dong
Icone Billet 17ACHAT mer 19 11h15 - Comœdia
En présence d’Irène Jacob

 

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