Billetterie

The Lost City of Z

de James Gray , États-Unis , 2017

Colonel de l’armée britannique, tireur et cavalier émérite, Percy Fawcett (Charlie Hunnam) est un mari aimant. En 1906, alors que son épouse Nina (Sienna Miller) attend leur deuxième enfant, Percy se voit confier une mission par la Royal Geographical Society : cartographier la zone frontière entre le Brésil et la Bolivie. Assisté par Henry Costin (Robert Pattinson) et Arthur Manley (Edward Ashley), Fawcett remonte le Rio Verde et découvre d’antiques morceaux de poterie. Il est désormais convaincu de l’existence d’une cité perdue, qu’il nomme Z.

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La genèse de The Lost City of Z a quelque chose de la quête authentique de Percy Fawcett : il aura fallu huit ans à James Gray pour parvenir à adapter l’ouvrage de David Grann, journaliste au New Yorker, sur ce militaire devenu explorateur qui a inspiré Conan Doyle pour Le Monde perdu. L’entreprise était gigantesque, décourageant acteurs et producteurs.

En 1906, Fawcett découvre l’Amazonie. Jusqu’à sa disparition en 1925, il n’aura de cesse de faire des allers-retours entre l’Angleterre et ce bout du monde, entre sa vie de famille et son obsession de trouver les traces d’une civilisation. Si la jungle de Coppola ou d'Herzog mène à la folie, ici elle ne fait jamais dévier Fawcett de son but : elle ne l’absorbe pas, il fusionne avec elle.

Comme à son habitude, James Gray mêle l’histoire intime à l’histoire sociétale – ici la Grande Histoire – et filme les conflits internes d’un homme. Le cinéaste confiait : « Je m’identifie beaucoup à ce personnage qui cherche son chemin dans le monde, à sa lutte pour faire ses preuves, se débarrasser d’une certaine dose de honte… Ses rêves se heurtent à ce besoin nauséeux, terrifiant, qu’ont les humains de classer leurs semblables, de les hiérarchiser. » (Le Monde, 15 mars 2017) La recherche de Fawcett nourrit un impérieux désir de reconnaissance. Fils d’un aristocrate déchu, sa carrière piétine. Sa mission pour la RGS est sa dernière chance de prendre sa place dans une société post-victorienne rigide et encore fondamentalement phallocrate. Car, pétri de contradictions, Fawcett, même s’il envisage son couple dans une parfaite égalité morale, refuse à son épouse Nina, lettrée, brillante, active, de l’accompagner dans son expédition.

Pour cette première rupture avec l’univers new-yorkais qui le caractérise, James Gray signe une fresque lyrique, portée par les images du chef opérateur Darius Khondji, emplies d’une buée moite tout droit venue d’Amazonie.

« Il y a quelques années déjà, James Gray affirmait : “Il n’y a que deux histoires à raconter dans le monde. La première, c’est le parcours d’un étranger qui s’en va de chez lui. La seconde, c’est le parcours d’un étranger qui retourne chez lui.” Formule aussi belle que granitique résumant à merveille les enjeux – et l’inspiration homérique – qui travaillaient alors l’œuvre du réalisateur de Little Odessa et de The Immigrant. Aujourd’hui, Gray réussit à narrer ces deux histoires simultanément, à les mêler, les entrelacer, en une seule épopée. » (Jean-Christophe Ferrari, Positif n°673, mars 2017)

 

The Lost City of Z
États-Unis, 2017, 2h21, couleurs, format 2.39
 
Réalisation & scénario James Gray, d’après l’ouvrage La Cité perdue de Z de David Grann
Photo Darius Khondji
Musique Christopher Spelman ; Igor Stravinsky, Maurice Ravel, Wolfgang Amadeus Mozart, Johann Strauss, Giuseppe Verdi, Johann Sebastian Bach, Ludwig van Beethoven…
Montage John Axelrad, Lee Haugen
Décors Jean-Vincent Puzos
Costumes Sonia Grande
Production Dede Gardner, James Gray, Dale Armin Johnson, Anthony Katagas, Jeremy Kleiner, Keep Your Head, MICA Entertainment, MadRiver Pictures, Plan B Entertainment, Sierra / Affinity Films
Distributeur Tamasa
 
Interprètes Charlie Hunnam (le colonel Percival Fawcett), Sienna Miller (Nina Fawcett), Robert Pattinson (Henry Costin), Tom Holland (Jack Fawcett), Edward Ashley (Arthur Manley), Angus MacFadyen (James Murray), Ian McDiarmid (sir George Goldie), Clive Francis (sir John Scott Keltie), Pedro Coello (Tadjui), Matthew Sunderland (Dan), Johann Myers (Willis), Aleksandar Jovanovic (Urquhart)
 
Présentation à la Berlinale 14 février 2017
Sortie en France 15 mars 2017
Sortie aux États-Unis 21 avril 2017
 

Séances
Icone Billet 17ACHAT dim 16 10h45 - Pathé Bellecour
En présence de James Gray
Icone Billet 17ACHAT lun 17 18h45 - UGC Confluence
En présence d'Éric Guirado
Icone Billet 17ACHAT dim 23 11h15 - Comœdia
En présence de Maxime Vauthier (Studiocanal)

 

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